Parcours d'un artisan vigneron

de la Montagne de Reims aux Corbières

Paul Rapacz devant le panneau de Durban-Corbières

J’ai grandi en Champagne aux pieds des coteaux de la montagne de Reims et j’ai décidé de m’orienter vers le monde viticole dès mon entrée dans la vie active.
Attiré par un travail en communion avec la nature, passionné par la vigne et le vin, j’ai appris pendant plus de six ans les différents aspects de mon métier auprès de vignerons indépendants de Champagne et du Languedoc.
Les vins rouges structurés et puissants sont mes préférés. C'est ce qui m’a naturellement amené dans les Corbières sur les contreforts du comté de Durban.

Vue du village de Durban Corbières au pied de son château

J’ai débuté l’aventure en 2015, l’année de mes 29 ans, avec pour objectif d’établir un petit domaine à taille humaine pour réaliser des vins de terroir authentiques et raffinés.
Je n’ai pas souhaité acheter un domaine « clés en main ». J'ai décidé d’acquérir progressivement des parcelles en les sélectionnant méticuleusement auprès de plusieurs vignerons.

Mon choix s'est porté sur des vignes anciennes, exposées en coteaux, plantées sur des sols pauvres constitués majoritairement de schistes.
Ces parcelles à faibles rendements permettent d’élaborer des vins riches et aromatiques. J’ai notamment pu dénicher plusieurs « pépites » telle que cette parcelle de carignan centenaire de 1905.

vieux cep de vigne et limonadier siglé Paul Rapacz, vigneron

2016 fut l’année de mes premières vendanges en Corbières, première étape de ma vie d’artisan vigneron.

J'ai choisi de construire ma propre cave : enterrée dans un sol argileux de Durban‑Corbières, elle me permet d'intégrer toutes les composantes qualitatives d’une vinification et d’un élevage naturellement thermo-régulés.

« Si l'on me demandait quel est le bien le plus précieux de la Terre, je répondrais c'est la vigne. »

L'agneau cathare

Cirrus, l'agneau orphelin

En arrivant à Durban, je me suis lié d’amitié avec Simon, un vigneron local. Il m’a hébergé pendant plus d’un an dans son ancienne bergerie familiale, en pays cathare.

J’ai ainsi fait la connaissance d’un agneau nouveau-né. Son début de vie n’est pas banal : rejeté par sa mère, blessé au ventre et aux pattes, il était livré à lui-même. Je l’ai adopté, soigné et nourri au biberon. Il s’est attaché à moi et me suivait comme un petit chien.

On compare souvent les formes des nuages à des moutons : Je l'ai appelé CIRRUS.

Paul Rapacz nourrissant l'agneau orphelin au biberon

Dès le départ, je savais qu’il devrait un jour rejoindre un troupeau. Il est maintenant dans une ferme bio qui accueille d’autres animaux que la vie n’a pas épargnés. Je suis serein pour son avenir : Geneviève, la propriétaire, est végétarienne…

Cet agneau est apparu à un moment clé de mon existence. Il est un signe du destin, un clin d’œil accueillant sur cette terre des Corbières. Je veux prendre soin de ce terroir, comme j’ai pris soin de mon « agneau cathare ».

En son souvenir, j'ai décidé de donner à mon domaine le nom de CIRRUS.

étiquette du Domaine Cirrus représentant l'agneau, la croix cathare et le chateau de Durban

Ma philosophie

Coccinelle sur une feuille de vigne

Un maître-mot guide mes pas tournés vers une viticulture d’excellence : LE RESPECT

  • Respect d’une faune et d’une flore ancestrales préservées dans ce milieu naturel des Corbières
  • Respect d’un terroir et de ses traditions
  • Respect d’un produit naturel, le raisin, et de méthodes de vinification les moins interventionnistes possible
  • Respect du client et du consommateur par un travail appliqué et patient destiné à offrir des vins authentiques, généreux et raffinés.

mante religieuse et vigne bio des Corbières

Ces convictions m’ont logiquement amené à mettre en valeur mon vignoble suivant les principes de l’Agriculture Biologique.

« Pour comprendre la nature, il faut l’aimer, et pour l’aimer il faut être initié à son langage. »